Installé depuis bientôt trois décennies à Charnay, ce domaine confidentiel est implanté sur deux terroirs distincts de la Vallée du Rhône septentrionale.
Si aujourd’hui le Domaine Texier compte 12 hectares de vignes répartis en deux terroirs distincts sur la partie septentrionale, son histoire est peu conventionnelle. Eric Texier, au départ ingénieur dans le nucléaire et la chimie, décide en 1993 de se reconvertir et passer un BTSA Viticulture-Œnologie à Bordeaux. Sans aucun antécédent familial dans le monde du vin, il part vinifier, observer et rencontrer des vignerons partout en France, notamment en Bourgogne et dans le Beaujolais. C’est en 1998 que débute officiellement sa propre aventure viticole avec l’achat de vendanges sur Brézème.
Brézème, coteau calcaire situé dans la Drôme fait partie des grands noms de la Vallée du Rhône, à la fois réputé et confidentiel, cette désignation ne correspond ni à un village ni à une appellation communale, mais elle fait partie intégrante des Grands Crus des Côtes du Rhône. En 2001, Eric Texier prend à la location des parcelles toujours situées sur Brézème, puis complète son parcellaire en 2009 avec l’achat de vignes en propre dans la Vallée de l’Ouvèze en Ardèche. Outre cela, le domaine produit quelques cuvées sur les appellations Côte Rôtie et Châteauneuf-du-Pape en achetant les raisins à des amis vignerons ayant la même vision de la culture de la vigne que lui.
Eric travaille ses vignes en agriculture biologique certifié depuis 2009, mais également en agriculture de conservation des sols qui consiste notamment à labourer au minimum. L’ensemble des travaux à la vigne sont réalisés de façon manuelle. Un style de culture minimaliste propre au domaine qui est également appliqué lors de la vinification avec une macération en grappes entières et l’utilisation d’un unique intrant, le SO2 afin de limiter la contamination microbienne du vin. L’élevage s’effectue en cuves béton, en foudres ou en demi-muids pendant 10 à 48 mois selon les cuvées, le bois est bannit.
Pas à pas, Eric Texier a façonné son domaine sans artifices sur des appellations confidentielles et oubliées, un challenge devenu un atout pour cet ingénieur resté l’unique producteur de Brézème pendant une dizaine d’années.
