Venu d’Australie, le domaine Phillip Bass compte bien conquérir la France. Travaillant les cépages typiques de la Bourgogne, l’élégance de ses vins n’est plus à prouver.
Les vignes
Le domaine Phillip Bass produit dans l’État de Victoria des vins d’une grande finesse qui plairont aux nombreux amateurs de vins étrangers.
L’Australie, produit sur 150 000 hectares des vins de nombreux cépages différents, le Shiraz, que nous appelons la Syrah en France, est le cépage principal du pays avec aujourd’hui près de 45 000 hectares, soit 30% de la superficie de la région. On y retrouve de nombreux cépages, tels que le Cabernet Sauvignon, le Pinot Noir et le Chardonnay, le Merlot et le Grenache.
Le vignoble australien se concentre au Sud-Ouest et Sud-est du pays, le climat maritime apporte la fraîcheur permettant aux vignes de pleinement se développer. La viticulture se concentre donc sur les États de Tasmanie, Victoria, Nouvelle-Galles-du-Sud, Australie occidentale et méridionale.
La région de Victoria où le domaine Bass confectionne ses vins est l’une des plus importantes pour le vignoble du pays. Environ 20 000 hectares répartis en une vingtaine de sous-régions se distinguent sous cette appellation. Sa superficie était beaucoup plus importante avant l’arrivée du phylloxera qui en Australie, comme en France, dévora les vignes durant le XIXe siècle.
Le terroir de la région est très minéral avec une humidité très présente. La sous-région des Gippsland dispose d’un climat plus frais, le Pinot Noir, le Chardonnay ainsi que le Gamay et le Nebbiolo s’adaptent à ce terroir supérieur et développent de grands vins australiens. L’unicité de ce terroir est marquée par la présence d’une espèce endémique, le ver-de-terre géant de Gippsland, cette espèce participe activement à la fertilisation des sols ainsi qu’à leur aération.
Une collaboration avec le plus grand nom de la bourgogne
Fondé en 1979, le domaine Phillip Bass est nommé d’après George Bass, et Arthur Phillip, des pionniers dans la conquête de l’Australie au XVIe siècle. Reconnus comme des leaders, ils ont participé à la création de l’Australie comme on la connaît de nos jours.
Viticulteur à la tête du domaine, Phillip Jones, a recherché au fil des années les meilleurs terroirs de Victoria afin d’élaborer des vins à son image. Aujourd’hui propriétaire de 14 hectares, le domaine s’est démarqué à de nombreuses reprises. Nommé Vin Australien de l’Année pour son Pinot Noir 2010 réserve, le domaine n’a pas fini son ascension et compte bien se faire reconnaître dans le monde entier.
Phillip est l’un des plus anciens vigneron à avoir converti son domaine à la culture bio, dès 1993. Développant sa démarche éco-responsable, dans une recherche de qualité croissante, il travaillera, à partir de 2002, ses vignes en biodynamie.
Depuis ses débuts, le domaine se spécialise dans la production de grand Pinot Noir, concurrençant même ceux des vignobles bourguignons, pourtant maîtres de ce cépage. Pour tirer meilleure partie de ce que lui propose son terroir, le domaine travaille une très faible densité de vigne, environ 2 fois moins importante que la moyenne nationale et sans irrigation. Contribuant autant à la densité qu’à la rareté des vins, le domaine est l’un des grands noms d’Australie à déguster sans attendre.
Chaque millésime se veut meilleur que le précédent, notamment grâce à l’expérience que gagne le domaine. Ainsi, depuis 2020, le domaine s’est associé avec Jean-Marie Fourrier, l’un des plus grands noms de Bourgogne. Le vigneron bourguignon sera au centre de la production et supervisera le travail au sol ainsi que tout le déroulé de la vinification.
La philosophie Jayer suivi par Phillip et Jean-Marie Fourrier
Ces deux vignerons se sont rencontrés il y a maintenant plus d’une décennie. Leur vision commune de la vinification les a rapprochés et quelques années plus tard, ils ont décidé de joindre leurs forces afin de faire rayonner le domaine à l’international.
Jean-Marie Fourrier est reconnu pour ses vins exceptionnels, il a développé son savoir-faire aux côtés des plus grands, notamment de Henri Jayer, considéré comme l’un des pères de la viticulture moderne. Il a introduit l’éraflage, qui consiste à retirer les raisins de la rafle, et est l’un des premiers défenseurs du terroir. Dans la cuverie comme dans les vignes, les pratiques du domaine sont respectueuses de la biodynamie. Les faibles rendements imposés aux vignes concentrent le jus des raisins et apportent texture et équilibre.
La vinification se veut peu interventionniste afin de capturer l’essence même du cépage et de sa région. Les vignerons mettent un point d'honneur à laisser la nature s'exprimer pleinement à travers le vin. En favorisant les techniques traditionnelles et en minimisant l'utilisation de produits chimiques, ils permettent au terroir de se révéler dans toute sa splendeur. Suivant les préceptes établis par Henri Jayer, les associés vignerons font raisonner le nom du domaine Phillip Bass en France et dans le monde.
